Les premiers usages du pissenlit comme plante médicinale remontent à plus d’un millénaire. En effet, de nombreuses propriétés médicinales lui sont attribuées. Tout comme le chardon marie agit sur le foie, le pissenlit aurait le pouvoir de stimuler la fonction hépatique. C’est sur cet aspect de la plante que nous allons nous concentrer ici.
Présentation du pissenlit
Souvent associé aux mauvaises herbes, le pissenlit fait pourtant parti des plantes qui possèdent de nombreux bienfaits sur la santé. C’est l’espèce Taraxacum officinale qui est utilisée depuis plus d’un millénaire en phytothérapie, également connue sous le nom de dent de lion. Elle est facilement accessible, un peu partout dans le monde et reconnaissable grâce à ses aigrettes (sur lesquelles on souffle pour les voir s’envoler). Vous pouvez en retrouver dans votre jardin et ainsi profiter des vertus de cette fleur avec aisance. Il existe de nombreuses espèces de pissenlit, certaines plus utilisées en phytothérapie que d’autres. Par exemple en Chine, c’est l’espèce Taraxacum mongolicum qui est la plus employée pour soigner les maux.
Quoi qu’il en soit, ce sont surtout les feuilles et la racine du pissenlit qui servent de remède : elles sont réputées pour leur effet diurétique. On les préconise principalement pour le soin de pathologies qui nécessitent des mictions fréquentes, c’est le cas de la goutte ou des calculs rénaux. La teneur en potassium des dents de lion en fait une alternative préférable à d’autres diurétiques. En effet, certains diurétiques peuvent provoquer une carence en ce minéral (potassium), quand le pissenlit lui, en contient naturellement. Particulièrement connu pour son effet dépuratif sur le foie, il s’avère aussi efficace pour éliminer les différentes toxines, ainsi que pour traiter des problèmes cutanés ou digestifs. Des actions antitumorales ont été également retrouvées dans les racines du pissenlit.
Parmi tous les principes actifs à l’origine de ses effets thérapeutiques, on retrouve : les flavonoïdes, les phytostérols et les terpènes. Le pissenlit est aussi riche en minéraux dont le potassium, le calcium, le fer, le cuivre et en vitamines A, B, C et D. Quant à la racine, en plus de l’inuline, elle renferme aussi du taraxacoside et du sucre complexe.
Effets du pissenlit sur le foie
Le pissenlit et plus particulièrement ses feuilles et ses racines, sont connues comme exerçant certaines actions bénéfiques sur la santé hépatique. Il s’avère cependant que les données scientifiques soient encore trop rares, pour confirmer les vertus de cette fleur et de réels bienfaits sur l’homme. C’est pourquoi on conseillera plutôt de consommer du chardon marie (de préférence bio), plante hépatoprotectrice par excellence.
Stimulation de la fonction hépatique
Le pissenlit présente la capacité de stimuler le foie, un organe intervenant dans près de 300 fonctions essentielles à la santé. Son bon fonctionnement permettra, entre autres, d’améliorer l’épuration du sang et de protéger l’organisme des substances néfastes (toxines, médicaments, cellules vieillies, cholestérol…). On notera également une meilleure régulation de glycémie et le stockage des nutriments, comme les vitamines liposolubles et minéraux. Le foie pourra, par ailleurs, mieux assurer son rôle dans le métabolisme glucidique et lipidique et dans la sécrétion de la bile. Cette propriété du pissenlit s’explique essentiellement par sa teneur en principes amers et autres composés bénéfiques pour le foie.
Stimulation de la sécrétion biliaire
Cette plante agira également sur le foie à travers sa faculté à favoriser la sécrétion de la bile. (1) Il s’agit d’un liquide organique produit par cet organe, utile à la digestion intestinale et à l’absorption des nutriments. Il joue aussi un rôle dans l’élimination des excès de cholestérol et favorise la détoxication de l’organisme.
Stimulation de l’évacuation de la bile
Une rétention de la bile peut être à terme néfaste pour le bon fonctionnement du foie et de l’organisme. Ceci peut conduire à un ictère, et même parfois à des complications et pathologies plus graves… Une colique hépatique, une pancréatite et même une péritonite peuvent entre autres survenir. D’où l’importance de son évacuation, qui peut être stimulée par certains principes actifs du pissenlit.
Dosage et précautions d’utilisation
Pour recourir au pissenlit, il est possible d’opter pour des extraits en gélules ou en comprimés. La dose quotidienne peut varier selon le produit, pouvant aller de 750 à 1250 mg. Sinon, pour l’usage direct de racine bio de la plante, le remède consiste en une décoction : laissez bouillir, durant 10 mn, 3 g de racines séchées dans une tasse d’eau. Boire 3 tasses de cette infusion par jour.
Les pissenlits peuvent être consommés seuls ou en association avec d’autres plantes aux propriétés médicinales, comme le chardon marie.
En général, le pissenlit ne cause aucun effet indésirable, mais peut dans de rares cas provoquer des nausées et/ou brûlures gastriques. Il est toutefois déconseillé d’en consommer pour les femmes enceintes ou allaitantes, et les enfants en bas âge. De même pour les sujets allergiques à ce genre de plante ou qui consomment des anticoagulants. La prise de pissenlits est aussi à éviter en cas de pathologies cardiaques et d’affection de la vésicule biliaire.
Référence
Barnes J. et al. « Herbal Medicines.» Pharmaceutical Press, Grande-Bretagne, 2002.
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